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Né d’un ovule non fécondé, le mâle de l’abeille est également appelé faux bourdon. Considéré parfois comme un parasite, le faux bourdon joue un rôle primordial dans le rôle de « porteur de gènes ».
Dans une ruche, le faux bourdon se reconnaît par sa morphologie. En fait, il doit son appellation à sa forme assez proche du vrai bourdon, notamment au niveau de la taille. Un abdomen beaucoup plus arrondi et plus gros comparé à celui des ouvrières fait qu’il pèse approximativement deux fois plus lourd qu’une butineuse : en moyenne 220 mg contre 100 mg seulement pour la butineuse.
Par rapport à la reine des abeilles et aux ouvrières, le faux bourdon possède d’autres signes distinctifs invisibles à l’œil nu. À l’aide d’un microscope, on peut constater que les yeux du faux bourdon comptent 8 000 facettes contre 5 000 seulement pour les ouvrières. Ses antennes, plus longues d’un segment, possèdent 10 fois plus de capteurs que celles des ouvrières. Ne possédant pas de dard, le faux bourdon n’est donc pas un danger pour l’homme puisqu’il ne pique pas.
Le fait que sa langue soit plus courte lui rend le butinage assez difficile. Pour ceux qui ont l’ouïe assez fine, le faux bourdon se démarque de la reine et des ouvrières par son vol plus bruyant.
Il fut une époque où le faux bourdon était piégé afin qu’il ne s’accapare le miel emmagasiné par les ouvrières. Il est souvent considéré comme un parasite du fait qu’il ne participe pas aux travaux de la ruche dont le butinage et la construction des rayons. Le rôle de ce mâle de l’abeille se trouve dans la reproduction. Le faux bourdon vient au monde par parthénogenèse gamophasique c’est-à-dire qu’il naît d’un ovule non fécondé.
En termes plus simples, il a donc une mère, mais pas de père. Il est un « porteur de gènes ». Si un mâle s’accouple avec sa sœur, les ovules fécondés seront non viables ou stériles. Pour assurer la diversité génétique, les mâles circulent librement d’une ruche à l’autre. C’est pourquoi il est préférable qu’un rucher compte au minimum trois ruches.
Les premiers mâles naissent environ 7 semaines après l’installation de l’essaim. Ils atteindront leur maturité sexuelle après deux semaines. Normalement, les reines ne pondent des œufs non fécondés qu’à partir du mois de mars. Ces derniers vont éclore au bout de 24 jours. Leur durée de vie varie d’un à deux mois. L’accouplement avec une reine se fait dans des endroits spécifiques où les mâles se rassemblent.
Avoir son rucher près de ces zones évite aux reines un voyage long et périlleux. Le faux bourdon meurt quelques minutes après son accouplement avec une reine. Son système reproducteur reste effectivement accroché à la reine à l’image d’une ouvrière qui perd son dard après avoir piqué. Un mâle qui n’arrive pas à s’accoupler disparaît de mort naturelle ou peut être chassé par les femelles dans le courant du mois d’août.
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