Les initiatives pour promouvoir l'apiculture urbaine

Le projet de l’agriculture urbaine s’est étendu, au début du XXIe siècle, à un autre projet, celui de l’apiculture urbaine. Celui-ci a pour objectif de sensibiliser les gens à l’importance de l’environnement et de leur faire découvrir les coulisses d’un univers dont certains ne connaissent que le miel en boite.

L’apiculture urbaine ?

L’apiculture urbaine consiste à déplacer les ruches et leurs habitants de la campagne vers la ville (jardins publics et privés, parcs, toits de maisons et d’immeubles et espaces vacants). Aujourd’hui, plusieurs villes de par le monde pratiquent l’apiculture urbaine : Paris, Londres, New York, Montréal, Vancouver, Hong Kong, Tokyo, Sydney, etc.

Pourquoi ?

Cette initiative permet non seulement d’encourager la production locale du miel, mais également d’impliquer davantage le citadin dans la gestion de son environnement  urbain. 

Il faut savoir aussi que l’espace urbain est moins pollué par les insecticides et que son écosystème est plus varié en plantes mellifères, telles que le trèfle blanc, le millepertuis, la monarde, le tilleul, etc. Par conséquent, l’abeille y vit mieux et le miel est certainement de meilleure qualité que celui de son cousin rural.

Comment ?

Un rucher qui compte en moyenne entre 3 et 6 ruches est installé sur un espace vert, ou sur le toit d’un bâtiment (maison, immeuble), d’une entreprise, etc.

Les fans des abeilles et les citadins curieux, grands et petits, peuvent observer, en toute sécurité et sans déranger les abeilles, leur travail et leurs cycles de vie. Au-delà du spectacle, l’apiculture urbaine peut être l’occasion d’apprendre et de faire de nouvelles rencontres avec des professionnels du domaine, pour s’initier aux pratiques apicoles. 

Quelques exemples

Paris 

Parmi les initiatives pionnières qui ont permis à l’apiculture urbaine de se développer, nous pouvons citer l’exemple de la ville de Paris  avec ses nombreux ruchers :

- le rucher-école au jardin du Luxembourg : c’est le plus ancien, il date de 1856.

- l’Opéra, depuis 1982.

- le Jardin botanique 

- le Parc floral de Vincennes, etc.

Pour promouvoir l’apiculture urbaine, la ville de Paris a lancé un “Plan ruches” qui s’est étalé sur une période de 5 ans (2016-2020). L’objectif de cette initiative était de faire de Paris, la ville refuge pour les nombreux pollinisateurs. L’idée est de multiplier le nombre de ruches installées dans la ville. Pari gagné, puisqu’entre 2010 et 2016, le nombre de ruches urbaines est passé de 200 à 700.

Caen

L’apiculture urbaine a été lancée à Caen depuis plus de dix ans, grâce aux efforts de l’association les Petits Carrés de Caen (LPCC).  Des ruchers de différents modèles ont été placés à divers endroits de la ville, comme :

• le rucher du quartier du Parc de Secqueville 

• le rucher de la Commune d’Epron 

• le rucher du jardin public la Colline aux Oiseaux 

• le rucher scolaire Mosaïque (Av. Albert Sorel).

Lyon 

Malheureusement, l’apiculture urbaine commence à inquiéter certains Français, comme les Lyonnais qui ont recensé 260 espèces d’abeilles présentes dans leur ville. D’où la décision des autorités locales de limiter l’installation des ruchers dans les espaces publics, comme le parc de la Tête d’or.