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Dans le contexte actuel, marqué par les pertes massives de colonies d’abeilles dues aux pesticides, la production de nouveaux essaims est une activité essentielle aux apiculteurs qui tentent de maintenir leur cheptel. La simplification de l'élevage des reines est une clé majeure pour atteindre ce but.
La méthode de Jacques Kemp permet à tous les apiculteurs, et surtout les plus débutants, d'élever leurs propres reines. Le boitier d'élevage de Kemp soulage apiculteurs et abeilles en évitant la phase tant redoutée du picking et en permettant un transfert des larves doux et respectueux.
Le prélèvement des larves est ce qui rebute le plus les débutants. Le gros problème est de bien voir les larves du bon âge à prélever, et surtout comment les reconnaître. Ce n’est pas, d’ailleurs, le problème des seuls débutants. La vue baissant avec l’âge, des éleveurs confirmés finissent par avoir de grosses difficultés pour voir les larves.
Chose non négligeable dans tous les boitiers d'élevage, on évite le greffage. Le système que Jacques Kemp a mis au point consiste à avoir un boîtier nid d’abeilles en plastique avec des alvéoles déjà construites sur 3,5 mm de haut que les abeilles finissent rapidement d’étirer (comme avec le Baticadre Nicot). La reine a un contact direct sur la cire. Le fond des alvéoles est percé sur toute sa surface, soit sur un diamètre de 5 mm.
Des petits plots à surface creusée d’une petite cuvette forment le fond des alvéoles, elles sont solidaires d’une barrette et viennent boucher une alvéole sur deux sur une ligne de 10 alvéoles.
Cette barrette de 5 plots est la pièce maîtresse du système car elle va suivre pendant tout le processus d’élevage, de la ponte de la reine à la récupération des cellules royales prêtes à l’emploi. Deux barrettes posées l’une contre l’autre bouchent toute la ligne de 10 alvéoles, mais là toute la surface du fond des alvéoles est amovible. De ce fait toute la gelée royale accompagne la larve lors du transfert.
Dans ce système l’intervalle entre les alvéoles est de 7 mm, entraxe naturel existant pour les alvéoles de mâles, mais les alvéoles ont un diamètre intérieur de 5 mm au fond. Ce qui permet d’avoir un entraxe de 14 mm entre les cellules royales en élevage et de pouvoir les séparer beaucoup plus facilement pour les utiliser. Ce modèle d’alvéoles d’ouvrières avec grosses cloisons existe au naturel dans les ruches quand les abeilles rétrécissent des alvéoles de mâles, et cela ne dépayse pas les ouvrières ni la reine d’ailleurs.
Ce qui pouvait être un reproche fait aux différents systèmes existants, d’avoir besoin de beaucoup d’accessoires pour réussir à élever, là, il est simplifié au maximum. Une fine barrette de 5 plots qui prend place dans une fente de la barrette d’élevage en bois classique que l’on utilise habituellement, des cupules percées qui s’emboîtent sur les plots des fonds d’alvéoles et éventuellement des porte-cupules souples, et voilà tout. La larve ne subit aucun transfert brutal, elle suit sans traumatisme et se retrouve au fond d’une cupule d’élevage, et surtout, elle n’a pas changé de régime alimentaire. Au départ la reine est enfermée avec grille à reine dans le boîtier, le contact avec la cire ne la dépayse pas des masses.
Ce système convient pour lancer environ 80 à 90 élevages à la fois, mais qui peut le plus peut le moins, et il est adapté aux apiculteurs qui veulent faire leurs propres reines.
Le boîtier est déjà imprégné d’une fine pellicule de cire d’opercule faite au pistolet chaud. En principe, la première fois que l’on utilise le boîtier, on enferme la reine 3 à 4 heures, mais par précaution on peut la laisser jusqu’à une nuit. En 3 à 4 heures elle a pondu dans les 100 alvéoles mises à sa disposition. Quand le boîtier a servi plusieurs fois, en une heure et demie maximum c’est pondu.
On connait la date et l’heure approximative de la ponte, donc au quatrième jour on a des larves au top pour les mettre en élevage. Même si au départ, 100 œufs sont pondus, au quatrième jour quelques larves manquent à l’appel, comme dans un cadre de couvain où quelques trous apparaissent. Plus la peine d’avoir une vue excellente pour reconnaître les bonnes larves, là elles sont toutes bonnes, et elles sont faciles à transférer.
Les fines barrettes de plots contenant les larves sont enlevées par l’arrière du boîtier, elles sont placées dans la fente de la barrette d’élevage en bois et les plots sont coiffés avec les cupules percées.
On peut mettre en pratique une autre méthode très différente qui consiste à utiliser des œufs pour lancer un élevage.
En utilisant le même boitier, on enferme la reine derrière la grille à reine et, une fois qu’elle a pondu, on récupère les barrettes 5 plots en plastique contenant les œufs dans les petites cuvettes de 5 mm de diamètre. Ces barrettes avec les œufs, comme pour les méthodes précédentes, sont encastrées dans les fentes de barrettes d’élevage en bois telles que celles décrites pour les autres méthodes d’élevage. Mais là, on se retrouve dans le cas de figure où les cuvettes des barrettes plastiques contiennent des œufs et non plus des larves.
Si on se contente de coiffer les œufs avec les cupules percées, le taux d’acceptation est plutôt faible. Jacques Kemp s'est aperçu que ce n’est pas naturel pour les abeilles d’avoir des œufs dans des cupules d’élevage, naturelles ou artificielles, avec une ouverture totale. Normalement, quand les bâtisseuses préparent des amorces de cellules royales, et tout apiculteur a pu le constater, celles-ci sont toujours rétrécies pour que la reine puisse avoir ses appuis afin de prendre la bonne position pour pondre. Donc, il faut coiffer chaque plot contenant un œuf avec une cupule rétrécie, et les abeilles prennent en charge ces cupules comme une amorce de cellule royale naturelle contenant un œuf.
D’autre part, ceux qui ont déjà élevé ont tous constaté, lors des différents élevages par greffage, que les cellules refusées étaient toutes rétrécies à l’ouverture par une fine rondelle de cire, et ce dans le but de permettre la ponte d’une reine dans ces cupules. Jacques Kemp a donc déduit qu’il valait mieux essayer de coiffer les œufs avec des cupules rétrécies, et bingo, l’expérience lui a donné raison.
Donc, il faut coiffer chaque plot contenant un œuf avec une cupule rétrécie, et les abeilles prennent en charge ces cupules comme une amorce de cellule royale naturelle contenant un œuf. Et au quatrième jour après la ponte de la reine, on observe de minuscules larves naissantes. A partir de là, l’élevage continue comme avec les méthodes traditionnelles ; là on a juste commencé 4 jours plus tôt. Et il faudra en tenir compte dans les calendriers d’élevage car cela change tout. Mais, chose intéressante avec ce principe, le cycle d’intervention pour peut être de 2 semaines complètes. Par exemple, si on fait pondre la reine un samedi, et que l’on met les œufs en élevage, on récupère les cellules royales mûres le samedi, 2 semaines plus tard ; soit 14 jours après la ponte et 2 jours avant la naissance théorique des reines, âge idéal pour utiliser les cellules royales.
Certains diront : « Oui, mais comment obtenir les cupules rétrécies ? ». C’est très simple, si on présente aux abeilles une série de cupules sans larves ni œufs, la première chose qu’elles vont faire assez rapidement c’est de rétrécir ces cupules. Et il faut garder précieusement ces cupules rétrécies pour les utiliser pour les élevages à partir d’œufs. Cette pratique a un autre avantage important, c’est de mettre à familiariser les cupules, ce qui en facilite l’acceptation lors des élevages.
Le système avec boîtier oblige à faire pondre la reine dans des alvéoles et à récupérer par derrière les barrettes 5 plots avec les jeunes larves au quatrième jour. Mais parfois on a besoin d’élever rapidement à partir de larves à greffer et le système est adapté pour ça. Et on peut utiliser les mêmes barrettes 5 plots d’une manière un peu plus classique destinée aussi bien aux éleveurs un peu plus expérimentés, qu’aux débutants s’essayant au greffage. En effet, avec les barrettes 5 plots en plastique, les cupules percées et les porte-cupules, on a tout ce qu’il faut pour élever des reines quand on emploie une technique plus classique d’élevage par greffage.
Le mode d’emploi est le suivant : les barrettes 5 plots sont encastrées dans les fentes des barrettes d’élevage en bois, (ces fentes de 2.4mm de largeur se font avec une lame circulaire de 2mm d’épaisseur), et elles y restent à demeure. Ces barrettes en bois seront enduites de cire avant la première utilisation. Les petites cuvettes des plots, d’un diamètre de 5 mm permettent d’y déposer très facilement les larves greffées. Les techniques de greffage diffèrent suivant la volonté de chacun, mais il est évident que le système en question permet toutes les variantes : greffage à sec, sur lit de gelée royale diluée, sur amorce à l’eau ; ainsi que le greffage avec les pickings classiques, ou picking chinois. Et tout cela avec une vue complètement dégagée.
La facilité d’emploi de ces barrettes plastiques, encastrées dans les fentes de barrettes d’élevage en bois, permet de simplifier au maximum les manipulations et de faire de l’élevage avec un minimum de matériel de façon très économique. A partir de là, on coiffe les plots contenant les larves, comme déjà vu précédemment, et on met en élevage.
Source : Jacques Kemp
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