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Le frelon asiatique est un redoutable prédateur qui terrifie les abeilles et les apiculteurs. Ces derniers restent impuissants face à cet insecte qui déchiquète les abeilles et dépeuple les ruches.
Mais, l’espoir pourrait renaitre avec ce nano-traceur qui permet de suivre les frelons asiatiques jusqu’à leurs nids et de les détruire.
Le frelon asiatique, dit aussi frelon à pattes jaunes, est une guêpe sociale. Pour satisfaire ses besoins en protéines, il se nourrit à 80% d’abeilles. Il se positionne en vol stationnaire, guette les abeilles et leur tombe dessus alors qu’elles sont en train de butiner les fleurs. Sinon, il se poste devant l’entrée de la ruche et se sert à volonté des abeilles qui entrent et qui sortent de leur abri. Ils s’attaquent au début aux ouvrières et ensuite, ils s’infiltrent à l’intérieur de la ruche pour exterminer le reste de la colonie.
Pour lutter contre le frelon asiatique, certains apiculteurs se sont évertués à créer des pièges à frelons, dont l’efficacité est loin de répondre aux attentes des apiculteurs. Jusqu’au jour où un ingénieur toulousain, Florent Coletta, repensa les choses autrement. Voyant des amis à lui se faire piquer par des frelons asiatiques, il se dit mit dans la tête d’aller chercher leurs nids pour les détruire.
Et à partir de là, il se dit pourquoi ne pas persécuter l’insecte sur son terrain, dans son propre nid, avant même qu’il n’arrive au rucher et qu’il ne massacre les colonies d’abeilles ! Un challenge très intéressant puisqu’il lui permet de réaliser trois objectifs :
- Réaliser une prouesse technologique, dans son domaine d’expertise
- S’investir dans une œuvre qui répond à un intérêt social et écologique : en protégeant les abeilles, Florent Coletta préserve l’écosystème de notre planète
- Et enfin, venger ses amis qui se sont fait piquer par les frelons !
Alors, fort de ses compétences en technologies embarquées miniaturisées, l’ingénieur toulousain conçoit un nano-traceur (une puce électronique) qui sera fixé sur le frelon asiatique et qui permettra de retracer ses mouvements, jusqu’à son nid pour le détruire.
Pour réaliser cette prouesse technologique, la puce devrait répondre à certains critères :
- être détectée à une distance de 100-200 mètres, pour mieux suivre les frelons, sachant qu’un frelon peut voler sur une distance de 1 500 m. La course poursuite se fera à pied ou par drone.
- être la plus légère possible (moins de 0,5 gramme), pour éviter d’entraver l’envol de l’insecte.
Au début de l’été, avec le retour du frelon asiatique, Florent Coletta commence à tester son invention, en collaboration avec le syndicat des apiculteurs et diverses associations de la ville de Toulouse.
Et d’essai en essai, le nano-traceur devient de plus en plus efficace. Avec 15 puces, F. Coletta est arrivé à débusquer 3 nids de frelons asiatiques : un exploit notable surtout si l’on sait qu’un nid abrite près de 2 000 insectes, dont de nombreuses« fondatrices » qui, la saison prochaine, seront amenées à créer leurs propres nids.
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