En ce moment, choisissez votre cadeau dans votre panier dès 79€ !
Si le caractère indispensable des abeilles pour notre survie n’est plus à présenter, il faut rappeler que ces dernières peuvent être une source de danger pour l’homme. En cas de piqûre, leur venin composé de diverses substances actives peut occasionner une réaction toxique.
Une réaction anaphylactique est souvent foudroyante. Et ce n’est que l’une des manifestations de l’allergie au venin d’abeille. Il est donc important de ne pas prendre cette maladie à la légère car un choc peut toujours être fatal au patient. Pour comprendre l’allergie au venin d’abeille, il faut d’abord la différencier des « accidents toxiques » qui sont causés par une envenimation massive suite à un grand nombre de piqûres. Dans ce cas, le décès du patient n’est plus dû à une allergie, mais à l’importante quantité de venin.
L’allergie se développe au fil du temps et touche 1% de la population environ. En fait, l’allergie est une réaction d’hypersensibilité immédiate aux IgE (immunoglobuline de type E). Ces anticorps sont créés par l’organisme pour combattre le venin d’une première piqûre. Au fil des années et des piqûres, l’organisme se rappelle de mieux en mieux ce venin et cela entraîne un développement rapide du processus réactionnel général. C’est la raison pour laquelle parfois, une seule piqûre d’abeille suffit pour entraîner le décès.
En fait, les symptômes d’une réaction allergique se présentent généralement peu de temps après la piqûre. Quatre stades ont été évalués en fonction de la gravité des symptômes.
– Au premier stade, le patient souffre de démangeaisons, de rougeurs et de gonflements sur tout le corps.
– Au stade 2, on constate en plus des troubles digestifs (diarrhée et vomissements).
– Au stade 3, le patient peut présenter des troubles respiratoires. Pour le dernier stade, il souffrira de troubles cardiaques pouvant aboutir à un choc anaphylactique.
Une seule piqûre d’abeille peut mettre une personne dans un état critique. Si cela se produit, il est conseillé d’isoler la personne piquée pour la calmer et surtout pour éviter une nouvelle piqûre.
Ensuite, il faudra retirer doucement le dard de l’abeille. Lors de cette opération, il est impératif de ne pas comprimer le sac à venin. En cas de réactions locales, la plaie doit être désinfectée et maintenue au propre.
Pour une piqûre à la main, il faut retirer immédiatement les bagues, les montres et les bracelets, un gonflement étant toujours à craindre.
Par sécurité, il faut surveiller l’apparition de signes de gravité dans la demi-heure qui suit la piqûre. Il faut toujours se rappeler que les piqûres sur le visage ou le cou peuvent causer des réactions spectaculaires même si la personne n’est pas allergique au venin d’abeille. Dans ces cas-là, il vaut mieux appeler un médecin.
Les réactions allergiques apparaissent à distance du point de piqûre dans un délai assez court (urticaire généralisée, œdème, malaise, confusion, difficultés respiratoires, perte de connaissance, etc…). Il faudra contacter immédiatement les urgences et appliquer les consignes de secourisme habituelles. Quelques astuces permettent également de limiter l’activité du venin. Comme ce dernier est thermolabile, il peut être inactivé en l’exposant à une source de chaleur (le bout incandescent d’une cigarette ou un sèche-cheveux peuvent faire l’affaire). Il faudra toutefois veiller à ne pas brûler le patient.
Les traitements d’une allergie se basent généralement sur trois axes : l’éviction, les médicaments et la désensibilisation.
L’éviction consiste à éviter tout ce à quoi on est allergique. Dans le cas d’une allergie au venin, il faudra donc respecter scrupuleusement les règles de sécurité si l’on tient à rester apiculteur.
La prise de médicaments permet uniquement de soulager les symptômes de l’allergie. Elle ne traite pas l’allergie et n’empêche pas son évolution.
Pour une solution curative, il faudra se tourner vers la désensibilisation ou immunothérapie spécifique, classée par l’OMS dans les vaccinations. Elle s’attaque directement à la cause même des symptômes allergiques, et permet parfois, à terme, d’arrêter la prise de médicaments. Ce traitement peut prendre plusieurs formes et il est préférable de consulter directement un allergologue. Depuis le début des années 80, plusieurs études ont démontré l’efficacité des désensibilisations aux venins d’hyménoptères (avec 80 % de succès pour le venin d’abeille).
Pour éviter de développer une allergie au venin d’abeille, la meilleure solution consiste à éviter de se faire piquer.
Que vous soyez apiculteurs expérimentés ou amateurs, respectez toujours scrupuleusement les règles de sécurité. Au préalable, assurez-vous que ni vous, ni votre entourage n’êtes allergiques au venin d’abeille. En cas d’allergie avérée, entrez en contact avec le centre antipoison de votre région.
Un apiculteur expérimenté pourra alors vous donner des recommandations sur les précautions à prendre. Il va sans dire que vous devrez respecter les normes en vigueur concernant l’installation des ruches : distance à maintenir avec la voie publique ou le voisinage, le nombre de ruches autorisé, etc…).
Pour la manipulation des abeilles, le port d’une tenue d’apiculteur répondant aux normes européennes est obligatoire. Ces équipements (vêtements, casques etc…) assurent une protection optimale contre les piqûres.
Bon nombre de personnes pensent à tort que les vêtements classiques peuvent les protéger. Et pourtant, le dard d’une abeille pouvant faire plus de 10 millimètres, il peut facilement transpercer un pantalon en jeans.
Dans un périmètre respectable autour des ruches, quelques règles de prudence sont également à respecter. Autant que possible, il vaut mieux éviter les parfums et les eaux de toilette, ils attirent particulièrement les insectes et les troublent. Il est également toujours conseillé de porter des chaussures, surtout près d’un point d’eau ou dans l’herbe. Cela vous évitera de vous faire piquer si vous marchez malencontreusement sur une abeille.
Si une abeille vous tourne autour, ne cédez surtout pas à la panique. Les mouvements brusques ont surtout tendance à l’énerver et l’inciter à attaquer pour se défendre. Enfin, dans la pratique en tant qu’apiculteur, il est vital de toujours avoir à portée de main une trousse de secours complète.
Pour tout savoir de l'apithérapie et de l'apipuncture. Comment les abeilles peuvent nous soigner.
Intéressé par l’apiculture ? Vous aurez toutes les réponses sur le parcours à suivre pour vous former à cette activ [...]
Rapide panorama sur l'apiculture biologique : ses principes, les avantages et conditions.