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Le rôle des abeilles est d’une importance cruciale. Outre le fait qu’elles produisent du miel dans les ruchers, elles participent activement à la pollinisation entre les différentes espèces de fleurs. C’est pourquoi nous allons nous intéresser un peu plus à ce phénomène qui se passe dans nos jardins.
Il faut savoir que la reproduction de plus de 80 % des espèces mondiales des angiospermes (les plantes à fleurs, dans les 250 000 espèces) dépend des insectes, dont les abeilles.
La pollinisation est un mode de reproduction qui concerne un grand nombre de plantes (les gymnospermes et les angiospermes). Il faut savoir que la reproduction des plantes peut être sexuée, asexuée ou par clonage. Mais, vu leur immobilité, la reproduction sexuée a besoin d’un agent pour se déplacer d’une fleur vers l’autre et transporter les cellules sexuelles (gamètes) mâles vers les cellules sexuelles femelles (ovules) pour les féconder.
La pollinisation est donc une opération qui consiste à transporter les grains de pollen, par l’intermédiaire d’un pollinisateur, d’une plante à l’autre de la même espèce (un cas d’autofécondation) ou d’une espèce différente (un cas de pollinisation croisée). Les grains recueillis dans les étamines, par frottement, sont transportés vers le pistil et déposés sur les stigmates (organes reproducteurs femelles).
En effet, comme dans toutes espèces, il existe des plantes à fleurs mâles et des plantes à fleurs femelles.
La plante mâle est constituée d’une étamine (ce sont les organes de reproduction mâles). Mais, elle n’a pas d’ovaire. Puis il y a l’anthère. C’est ce qui est responsable de la production des pollens (des petites graines qui sont responsables de la fécondation de la plante femelle).
L’appareil de reproduction des fleurs femelles est le pistil. Il est constitué d’un stigmate (ce qui capte le pollen masculin) et d’un ovaire (où a lieu la fécondation). C’est une fleur sans étamines ou avec des étamines, mais atrophiées.
Lors de la pollinisation, les pollens se déposent sur le stigmate femelle. Cela peut se faire de différentes manières : grâce aux insectes, aux animaux (certains papillons et oiseaux) ou encore grâce au vent.
Mais, les pollinisateurs ne se limitent pas aux plantes à fleurs. Des études ont montré que les plantes arborescentes, comme les Cycas, qui ne possèdent pas de fleurs, sont pollinisées par des insectes.
La pollinisation permet ainsi, en grande partie, d’assurer une biodiversité essentielle à notre écosystème et à notre nature. Pour ne pas modifier cet écosystème, il est important de veiller à ce que ce processus puisse s’effectuer sans soucis.
Il existe une variété de pollinisateurs : des abeilles (sauvages et domestiques dans les ruchers), des papillons, des oiseaux, certains mammifères comme les petits rongeurs, et d’autres éléments de la nature comme l’eau, pour les plantes poussant dans les cours d’eau.
Le vent participe à la pollinisation de10% des plantes. Celles-ci n’ont pas à façonner leurs morphologies de manière particulière, néanmoins, elles fournissent beaucoup d’énergie pour produire le plus de pollen possible, parce que l’action du vent n’est pas toujours un moyen de transport optimal.
En effet, les pollinisateurs sont variés. Ils peuvent être :
- des éléments de la nature :
o le vent : il pollinise 20% des espèces, soit 20 000 plantes
o l’eau : 150 espèces.
- des animaux vertébrés (colibri, chauve-souris…) : ils pollinisent 12 000 espèces de plantes
- des insectes (papillon, guêpe, abeille …, on parle de pollinisation entomophile …) : 100 000 espèces.
Ces pollinisateurs sont plus ou moins spécialisés dans le type de plantes ou de fleurs à polliniser : ils ne récoltent pas tous le pollen des mêmes plantes. En voici quelques exemples :
- l’andrène de la bryone (Andrena florea) est une petite abeille de couleur noirâtre, marquée de rouge. Au printemps, elle butine exclusivement la cucurbitacée sauvage, la bryone dioïque, en dépit de l’existence d’autres plantes à fleurs à proximité.
- La guêpe du figuier (Blastophaga psenes) porte bien son nom parce qu’elle se réserve l’exclusivité de polliniser le figuier.
Contrairement à ces deux insectes, l’abeille mellifère (Apis mellifera) ne se limite pas à une seule plante à fleurs. Elle peut butiner le nectar sucré de centaines d’espèces de plantes. Seul obstacle face à cette prouesse, la taille de sa langue (5-6 mm de long). En présence de fleurs étroites, dont la corolle est plutôt profonde, l’apis mellifera doit faire demi-tour parce qu’elle ne peut pas accéder au nectar : il est loin à atteindre.
Comme nous venons de le voir, ces insectes sont nombreux. Mais quel est le rôle d’un tel insecte ? Tout d’abord, ils aident à préserver la biodiversité (notamment grâce à la pollinisation croisée des espèces dans les jardins ou les parcs sauvages par exemple). Ils rendent donc un grand service à l’être humain, en permettant à la nature de se développer. L’insecte pollinisateur participe également au rendement des cultures (aussi bien privées comme le potager que pour les éleveurs professionnels), ils sont donc très utiles et appréciés par les agriculteurs. En effet, les ¾ des cultures mondiales dépendent des insectes pollinisateurs. C’est le cas de plusieurs produits que nous consommons régulièrement, comme la tomate, le cacaotier, le pommier, la courge et le caféier.
La reproduction par pollinisation croisée de nombreuses espèces dépend des abeilles sauvages. Avec elles, c’est la survie de certaines espèces d’animaux qui est également menacée (comme certains oiseaux, papillons, bourdons…).
C’est l'abeille « domestique ». Une dénomination qu’elle doit au fait qu’elle est élevée par les humains, contrairement à celle qui vit à l’état sauvage et qui se prend entièrement en charge. C'est l'insecte pollinisateur le plus populaire.
L’insecte pollinisateur repère la fleur à butiner par son odeur et sa couleur. Pour ce qui est de l’abeille, elle est dotée d’une vision trichromatique qui lui permet de percevoir les couleurs vives (le bleu et le jaune) et le chemin à suivre pour localiser les endroits les plus riches en nectar. Ainsi, la fleur du châtaignier, dont la couleur varie entre le jaune et le rouge, ne manque pas de se faire polliniser par l’abeille. En effet, même si cette dernière ne voit pas le rouge. Elle perçoit la nuance jaune et peut ainsi butiner cette fleur et la féconder.
L’abeille européenne (apis mellifera) est un insecte très sensible au parfum que dégagent les des fleurs et c’est ce qui lui permet d’ailleurs de repérer plus facilement l’emplacement des plantes à butiner.
L’abeille est connue pour être le meilleur pollinisateur et pour cause. Elle est capable à elle seule de butiner le pollen de 250 fleurs par heure, de stocker sur une seule patte 500 000 grains de pollen. Qu’elle soit sauvage ou domestique, des 100 espèces de plantes faisant partie de nos ressources alimentaires, elle en pollinise à elle seule 71.
En effet, la liste de ces cultures est très étendue. Des légumes: ail, asperge, aubergine, oignon, betterave, céleri, choux, courge, citrouille, moutarde, ciboulette, choux, concombre, persil, radis, navets, fève, laitue … Et des fruits: amande, pêche, poire, pomme, prune, raisin, fraise, châtaigne, framboises, groseilles …
Il faut signaler également que celle-ci rend un grand service aux plantes : plus elle butine les fleurs, plus les arbres produiront des fruits de bonne qualité et en bonne quantité. Une fleur mal pollinisée donnera un fruit de mauvaise qualité (altération de la forme et de la saveur).
C’est en se déplaçant d’une fleur à l’autre que l’abeille concrétise l’opération de pollinisation. Elle recueille le pollen et le nectar. Entre temps, une partie de ce nectar (qui est situé sur l’étamine) reste collée aux poils de l’abeille pendant le transport jusqu’à une autre fleur. En se posant, ce nectar est déposé sur le stigmate ou le pistil (organes de reproduction femelles). C’est grâce à cela que la fécondation est possible et que des graines peuvent se développer.
Malheureusement, le nombre des pollinisateurs régresse de plus en plus, notamment dans les pays industrialisés et ceux qui ont opté pour une agriculture industrielle ou intensive, très portée sur les pesticides. Certaines espèces de pollinisateurs ont carrément disparu. Et pourtant, on compte 45% de ruches en plus au niveau mondial, au cours des 50 dernières années. Mais trop de pesticides, des plantes riches en nectar qui se font de plus en plus rares, surtout en milieu urbain, et bien d’autres facteurs contribuent d’année en année au déclin des espèces de pollinisateurs.
Afin de préserver la biodiversité, aussi bien de la nature que de notre jardin ou notre potager, il est primordial de veiller à la survie des insectes. Pour ce faire, il faut prendre soin de leur ruche et des ruchers. En plus de permettre la production d’un miel de qualité, cela augmente le rendement de tout un tas d’autres cultures. Nous ne devons pas modifier l’écosystème en voulant « contrôler » la nature. Il faut que les bourdons et autres pollinisateurs puissent effectuer leur travail si essentiel pour les animaux. Si une ruche ou des ruchers se trouvent à proximité de votre jardin, cela ne vous apportera que des avantages. Non seulement vous pourrez avoir du miel près de chez vous, mais en plus le transport de pollen effectué par les abeilles embellira la faune et la flore qui se trouvent dans votre jardin, sans toutefois modifier votre façon de vivre.
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