L'apiculture urbaine : Les défis et avantages de l'apiculture en ville.

L’apiculture urbaine ne cesse de se développer, pas seulement en France, mais un peu partout dans le monde. Même si certains la désapprouvent, nombreux sont les citadins qui sont ravis de ‘cohabiter’ avec les abeilles et leurs ruches.

Mais, quels sont les défis et les avantages de l’apiculture urbaine ?

Les défis de l’apiculture en ville

Pour développer davantage l’apiculture urbaine et réussir à en faire un facteur positif pour la vie en ville, il faut faire face à certains défis.

Problème d’espace 

La raréfaction des espaces verts due à la bétonisation des villes peut poser un problème quant à l’installation des ruches, dont le nombre ne cesse d’augmenter. À Paris, par exemple, en l’espace de 5 ans (2010-2015) le nombre des ruches est passé d’environ 200-300 ruches à près de 600.

En invitant les abeilles en ville, il faut leur assurer de meilleures conditions de vie pour les abeilles.

En effet, en dépit de la diversité florale qui caractérise les villes, l’espace réservé aux abeilles doit répondre à quelques conditions, ce qui permettra par la suite d’optimiser la production du miel :

•  les abeilles peuvent peiner à trouver les quantités de nourriture nécessaire si leurs ruches sont installées loin des parcs et jardins. Il faut savoir qu’elles ont besoin d’un espace nectarifère qui s’étend sur un rayon de vol de 3 kilomètres autour de l’emplacement de leurs ruches.
• l’absence d’activités industrielles susceptibles d’attirer les abeilles
• l’absence d’autres ruchers dans le rayon envisagé, pour éviter que le milieu soit saturé.
• La présence d’un obstacle continu tout autour du rucher, haut d’au moins 2 m et loin des ruches de 3 m (mur, palissade de planches, haie vive ou sèche, etc. (exigence en vigueur à la ville de Paris).

Problème de pollution urbaine 

les abeilles ne sont pas à l’abri de la pollution urbaine. Elles retrouvent les gaz dégagés par les voitures (monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, oxydes d’azote, etc.) dans l’air qu’elles respirent, l’eau dont elles s’abreuvent et bien sûr dans le nectar et le pollen des fleurs qu’elles butinent.

Les avantages de l’apiculture en ville.

En s’installant en ville, les insectes pollinisateurs, comme les abeilles, contribuent à développer la diversité florale qui se trouve être plus importante en milieu urbain qu’en milieu rural. A Paris, des études ont montré que la moitié du verger du jardin du Luxembourg est pollinisé par des abeilles sauvages.

Par conséquent, l’espace urbain offre un milieu très favorable à l’apiculture. En effet, cette diversité floristique des parcs, jardins, balconnières et bordures d’allées offre aux abeilles un bol alimentaire riche et varié en fleurs et en plantes mellifères, participant ainsi à l’augmentation de la fécondité de la reine et du nombre des abeilles. Ceci permet aussi d’assurer la longévité de la ruche. Bref, tout ce qu’il faut pour s’assurer une bonne récolte de miel.

Et pour finir, selon certaines études, les abeilles meurent moins en ville qu’en campagne, parce que l’utilisation de produits phytosanitaires chute de 30% à 40% en milieu rural à 3% ou 4% en milieu urbain. Donc, le miel de l’apiculture urbaine est moins pollué que celui de la campagne.