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La vie de la ruche Tous les articles
État unitaire situé en Afrique du Nord, le Maroc est un des seuls pays (avec la France et l'Espagne) à avoir des rives sur l'océan Atlantique d'un côté et la mer Méditerranée de l'autre. Le pays se caractérise notamment par ses zones montagneuses et désertiques. Toutefois, il possède plusieurs zones dotées d'une flore très riche, au point d'être considéré comme un vrai paradis pour abeilles.
À cela s'ajoute son climat, considéré à juste titre comme le 3e meilleur climat de la planète. Si l'apiculture au Maroc jouit de plusieurs facteurs favorables, elle fait face à plusieurs difficultés freinant considérablement son développement. Heureusement, tout n'est pas perdu, et le secteur peut être redressé.
L'importante diversité faunistique, paysagère et floristique du Maroc offre à son secteur apicole un potentiel important. Certes, l'apiculture n'est pas la première activité dans le pays. Elle passe notamment après l'agriculture ou encore les activités du secteur tertiaire. Elle n'en est pas moins importante. L'apiculture marocaine a un rôle socio-économique important. La production de miel permet de lutter efficacement contre la pauvreté et le chômage. Elle approvisionne également le marché domestique.
À noter que la consommation de miel par habitant augmente considérablement durant les périodes de Ramadan. Pour l'instant, il est difficile de fournir des données et des statistiques viables sur l'apiculture marocaine, déjà, parce que dans le secteur se côtoient méthodes artisanales et techniques modernes. Des chiffres ont également été omis durant certaines périodes. Cela rend difficile l'étude de l'évolution du secteur sur une période précise et prouve que l'apiculture marocaine est encore à développer. Malgré les facteurs favorables, la production annuelle de miel marocain est estimée à environ 4 500 tonnes seulement au maximum.
Au Maroc, on rencontre trois races d'abeilles prédominantes. Elles se différencient principalement par leur couleur. Deux d'entre-elles, l' « Apis mellifica intermissa » dite tellien, et l' « Apis mellifica major », sont noires. La dernière, l' « Apis mellifica sahariensis », est jaune d'or.
Cette dernière ne représente qu'un tiers des colonies marocaines. On la retrouve surtout dans les régions subsahariennes. Elle est réputée pour sa douceur, mais surtout pour sa parfaite adaptation aux conditions chaudes et dures des régions arides. Effectivement, malgré la rudesse du climat, elle parvient à produire des quantités satisfaisantes de miel. Pour les deux races d'abeilles noires, elles se caractérisent par leur agressivité naturelle et leur tendance à l'essaimage. L'insuffisance de travail de sélection a également conduit à une baisse de sa productivité sur les dernières années.
Dans le monde, le Maroc a longtemps fait figure d'exception face à la disparition des abeilles. Si à l'échelle planétaire, le taux de mortalité des abeilles a atteint plus de 30 %, le Maroc faisait partie des rares pays à améliorer cette sinistre statistique. Toutefois, depuis quelque temps, cela n'est plus vraiment le cas. Plusieurs facteurs ont assombri l'avenir de l'apiculture marocaine. L'utilisation massive de pesticides dans l'activité agricole a récemment été pointée du doigt. Un problème qui concerne notamment le Souss et le Gharb, deux principales régions apicoles du Maroc. Toutefois, d'autres facteurs comme le manque de formation et la prolifération du varroa freinent également le développement de l'apiculture marocaine.
Avec la baisse de la production de miel au Maroc, les autorités ont mis en place diverses stratégies incluant notamment le « Plan Maroc Vert » (PMV). Cependant, la formation a été quelque peu délaissée, laissant donc les apiculteurs avec leurs méthodes traditionnelles. La preuve : il n'est pas rare de croiser des ruchers surdimensionnés au Maroc. Certains comptent jusqu'à 400 ruches. Sur les hauteurs de Meknès, certains en comptent même jusqu'à 6 000 ruches. À part cela, on constate un vieillissement de l'état du parc des ruches.
Avant 2010, le secteur traditionnel représentait jusqu'à 70 % de la filière apicole marocaine. Actuellement, le secteur moderne commence à peine à surpasser cette branche traditionnelle. Ce revirement est le fruit du PMV et de l'Initiative Nationale du Développement Humain ou INDH. L'idéal serait donc de former plus d'apiculteurs capables d'entretenir des ruches comme il faut et de veiller au bien-être abeilles.
Si la formation des apiculteurs est indispensable, c'est aussi parce que le Maroc doit faire face à une menace persistante, le varroa. Ce parasite responsable de la disparition de milliers de ruches sévit également au Maroc. On pensait effectivement à tort que les températures élevées allaient freiner sa prolifération. Pour lutter contre le varroa, les apiculteurs, en manque de formation, se sont donc mis à utiliser divers produits chimiques dont l'Ectaz, un produit pourtant connu pour être particulièrement dangereux et cancérigène.
Cette épée à double tranchant est également devenue une menace pour les abeilles puisqu'on en retrouve dans le miel et la cire. Pour l'instant, les apiculteurs marocains sont loin d'avoir trouvé la bonne tactique pour lutter contre le varroa, d'autant plus que les ruches traditionnelles ne sont pas équipées pour combattre ce fléau. La formation et la sensibilisation contre le varroa constituent donc des priorités si l'apiculture marocaine rêve d'un avenir plus radieux.
Malgré des facteurs favorables, l'apiculture marocaine n'arrive pas à exprimer tout son potentiel. Sa production annuelle de 4 500 tonnes de miel environ place le pays loin derrière les plus grands producteurs mondiaux (Chine, Turquie, États-Unis...). On est également bien loin de l'objectif des 16 000 tonnes à l'horizon 2020 dans le cadre du programme Plan Maroc Vert. Si ce chiffre paraît assez ambitieux, on peut comprendre l'optimisme des autorités quand on sait que l'apiculture marocaine possède un potentiel évalué à 50 000 tonnes par an.
S'il est difficile d'atteindre les 16 000 tonnes d'ici 2020, on peut déjà espérer une nette amélioration de la production de miel marocain et surtout une meilleure gestion du cheptel apicole du pays. Une grande partie du financement prévu par le PMV (Plus de 1,6 milliard de DH) sera notamment mobilisée par la fédération des professionnels du secteur. La formation, la modernisation des ruches et la mise en place d'une meilleure organisation du secteur apicole figurent parmi leurs priorités.
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