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Le varroa et la varroase, la maladie qu’il entraine avec lui, sont des causes de pertes de colonies. Comment donc les identifier ?
Un apiculteur doit être capable de repérer rapidement ces acariens parasites de l’abeille et de les éradiquer avant qu’ils ne contaminent toute la ruche.
La femelle du varroa, de la famille des varroidae, est parfaitement visible à l’œil nu. Elle présente une forme elliptique plus large que longue. Ses mensurations varient entre 1,5 à 1,8 mm de long et entre 1 à 1,2 mm de large. Accrochée à une abeille adulte, elle se démarque très bien avec sa cuticule de couleur brun foncé.
Le mâle quant à lui présente une couleur jaunâtre avec une forme assez arrondie. Il est plus difficile à repérer, car son diamètre varie entre 0,8 et 0,9 mm. Pour le trouver, il faudra regarder minutieusement les cellules du couvain de l’abeille dans lesquelles il vit exclusivement.
La reproduction des varroas se déroule dans le couvain.
La femelle fondatrice se place dans une cellule occupée par une larve d’abeille juste avant le moment de l’operculation. En se laissant enfermer, elle pond de 2 à 8 œufs avec un rythme d’un œuf toutes les 30 heures. Le premier œuf est toujours celui d’un mâle, les autres seront toujours des œufs femelles.
Un mâle nouvellement éclos fécondera les varroas femelles dès leur naissance. Ces dernières sortiront de la cellule au moment de la naissance de l’abeille tandis que le mâle restera dans le couvain. Comme elle se nourrit par piqûre de l’hémolymphe des abeilles, la femelle varroa est donc un danger pour la reine, les mâles et les ouvrières.
Quelques jours plus tard, ce cycle de reproduction va recommencer. Ces parasites se reproduisent donc de façon exponentielle et peuvent entrainer une vraie hécatombe pour tout un rucher si une seule ruche venait à être touchée.
Pour contrôler la prolifération des varroas, différents moyens sont à disposition des apiculteurs. La recherche d’abeilles tolérantes, voire résistantes au varroa est une piste prometteuse.
Par exemple, l’abeille Apis Cerena, que l’on retrouve dans le sud-est de l’Asie, est capable de vivre en équilibre avec l’acarien varroa jacobsoni. Certains apiculteurs ont recours à des moyens zootechniques comme la pose de plateaux grillagés. Ces derniers recueillent les varroas morts et permettent à l’apiculteur de savoir à quel point une ruche est infectée. Le piégeage de varroa par du couvain mâle est une technique utilisée pour réduire la prolifération de ces parasites.
Pour la reproduction, les varroas ont une préférence pour le couvain mâle parce que les nourrices passent plus de temps pour soigner un mâle et que la durée de formation d’un faux bourdon est plus longue. L’élimination des couvains mâles met donc un frein à l’augmentation des varroas. Bien que des traitements médicamenteux existent, ils sont à mener avec précaution, car ils peuvent également être néfastes pour les abeilles et les hommes.
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