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Les trésors de la ruche Tous les articles
Etat de la Corne de l'Afrique, l'Ethiopie partage des frontières avec la Somalie, le Soudan, le Kenya et l'Erythrée. Connu comme étant un berceau de l'humanité, ce pays est également une des terres d'origine de l'Apis mellifera andansonii, une race d'abeilles d'élevage.
Le secteur apicole éthiopien fait la fierté de l'Afrique. Principal producteur de miel du continent, l'Ethiopie se démarque par un miel blanc qui suscite l'admiration de tous.
La République fédérale démocratique d'Ethiopie compte actuellement plus de 100 millions d'habitants, ce qui en fait le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique derrière le Nigeria. Sa population vit principalement de l'agriculture. L'apiculture, bien que produisant un quart du miel africain, n'est qu'une activité secondaire.
Les ruches, installées par les agriculteurs, servent surtout à favoriser la pollinisation des plantations. Difficile donc de faire une différence entre agriculteurs et apiculteurs. Actuellement, le pays produit environ 50 000 tonnes de miel par an.
On compte deux récoltes par an : de septembre à décembre (avant la saison des pluies), et de mai à juin (après la saison des pluies).
Le secteur apicole éthiopien est encore à développer. La preuve : la plupart des apiculteurs utilisent des ruches traditionnelles en terre glaise. Dans certaines parties du pays, ils se servent encore de troncs évidés qui seront ensuite suspendues aux arbres. Les ruches modernes font petit à petit leur apparition. On en retrouve surtout sur les hauts-plateaux du sud-ouest et du centre.
L'ouverture du marché européen au miel éthiopien en 2008 pousse effectivement les producteurs à la modernisation et au respect des normes internationales. Sur les 50 000 tonnes produites, le pays n'exporte que 800 tonnes de miel par an. Une quantité que le gouvernement aimerait bien revoir à la hausse au fil des années.
Comme la plupart des pays producteurs de miel, l'Ethiopie en produit plusieurs variétés. Ici, le miel est différencié selon sa couleur : rouge, jaune et blanc.
Le miel rouge éthiopien est surtout consommé au petit déjeuner. Il sert notamment à napper le chechebsa, du pain sans levain, c'est un peu l'équivalent du pancake au sirop d'érable pour les Canadiens. Evidemment, le miel rouge entre également dans la préparation ou le nappage d'autres plats éthiopiens.
Le miel jaune est surtout utilisé dans la production du Tej. Autrefois réservé à la noblesse, cet hydromel local est un must à découvrir si vous passez un jour par l'Ethiopie. Environ 80% de la production de miel du pays est destiné à la fabrication de cette boisson.
Le miel blanc est à juste titre le top des variétés de miel éthiopien. Il est produit dans le Tigré. Perchée à plus de 2000 mètres d'altitude, cette région rocailleuse réunit les conditions nécessaires au développement des fleurs jaunes Adey Abeba. Elles sont butinées après la saison des pluies. Une première récolte est effectuée de septembre à décembre. Une seconde récolte de miel est possible (de mai à juin) pendant les années particulièrement pluvieuses.
Le miel blanc est particulièrement prisé. Il passe très facilement pour une couche de glace ou de crème, et entre donc dans la préparation de desserts. A noter que le miel éthiopien est également utilisé dans la médecine traditionnelle. Vous l'aurez remarqué le miel éthiopien est principalement consommé par la population locale. Selon les statistiques, la consommation de miel est évaluée à 410 grammes par an et par personne.
En 2008, l'Union Européenne a ouvert ses portes au miel éthiopien et on peut dire que le secteur apicole en a plus ou moins profité. Toutefois, en y regardant de plus près, on constate que depuis cette ouverture des frontières des pays membres de l'Union européenne, la production de miel éthiopien a toujours stagné. Elle suffit à peine à couvrir la consommation locale.
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. L'utilisation de ruches traditionnelles limite en grande partie la production. Une ruche traditionnelle ne peut au maximum produire que 7kg de miel par an. Autre frein lié à l'apiculture traditionnelle, les hommes sont obligés de grimper aux arbres pour installer et entretenir les ruches. L'activité n'est donc pas totalement ouverte aux femmes. Les conditions climatiques parfois difficiles en Afrique perturbent également le secteur apicole.
La pénurie de miel est fréquente durant les périodes de sécheresse. Le prix du miel éthiopien peut alors rapidement grimper jusqu'à 18 euros le kilo à l'étranger. Un prix qui rend justement le produit beaucoup moins compétitif sur le marché international et qui refroidit les ardeurs de potentiels acheteurs.
L'intérêt croissant pour le miel éthiopien a également entraîné le développement de réseaux de contrebande, notamment vers le Soudan. Ils évitent ainsi le paiement des taxes à l'exportation.
En Ethiopie, des milliers de paysans ont déjà profité de l'essor du secteur apicole. Mais ce dernier a encore une très grande marge de progression. Selon les experts, la production annuelle du pays pourrait très facilement être multipliée par 10.
Divers projets en partenariat avec des organismes internationaux ont déjà été menés pour augmenter la production de miel éthiopien. La formation des apiculteurs aux techniques modernes a été une priorité. Petit à petit, le nombre de ruches modernes a augmenté au fil des années. Cela a également permis aux femmes d'être plus actives. Une femme peut s'occuper de l'entretien d'une bonne dizaine de ruches modernes pendant que son mari continue ses activités agricoles.
Cela soulève un autre problème, certains époux sont plutôt réticents à l'idée de savoir leur femme membre d'une association d'apiculteurs. Le problème lié à la contrebande de miel éthiopien a également été pris en mains par le gouvernement. La surveillance au niveau des frontières a été renforcée. La quantité de miel pouvant être transportée dans les bagages a été limitée. Le manque à gagner causé par cette contrebande limite les actions du gouvernement pour le développement du secteur et cela pénalise donc non seulement le pays, mais surtout tous les apiculteurs.
En tout cas malgré les difficultés, bon nombre d'Ethiopiens continuent à miser sur l'apiculture. D'ici quelques années, espérons que le miel éthiopien, surtout le blanc, soit plus accessible en Europe.
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